C’est dans le cadre du projet de doctorat de Margot Thibault (UMR ENTROPIE, Université de La Réunion – UMR IMRCP – The Ocean Cleanup), sur la pollution plastique accumulée dans le gyre subtropical de l’océan Indien, que s’inclue la mission POMME.
La zone d’accumulation des plastiques située dans ce gyre est très peu étudiée.
C’est pourquoi, afin de mieux comprendre les concentrations et les circulations des débris plastiques dans l’océan indien, nous avons embarqué à bord de la goélette d’expédition ANTSIVA pour une navigation hauturière qui va nous mener dans la zone des 30 à 35° Sud. Une grande boucle de près de 3000 milles (5500 kms) au départ de la Réunion qui va nous permettre d’échantillonner différentes tailles de débris plastiques tout au long de cette zone.
Les opérations s’articulent autour de 3 axes
1/ Capture Photo : Une observation journalière (via des caméras Gopros installées de chaque côté du voilier) pour capturer en images les méga (> 1 mètre) et macro ( 2,5 cm – 1m ) plastiques.
2/ Observation Visuelle : Pour compléter les captures Gopros, nous avons prospecté quotidiennement et noté la présence de débris plastiques visibles depuis le pont du bateau. En partenariat avec l’association GLOBICE, nous avons également noté la présence de la mégafaune marine: oiseaux marins et cétacés.
3/ Filet Manta : Enfin, pour connaitre la concentration de microplastiques, nous avons utiliser un filet Manta. Ce filet porte ce nom grâce à ces deux grandes ailes qui lui permettent de naviguer en surface et de collecter les déchets plastiques (maille du filet utilisé 500 µm). L’extrémité du filet se termine par un pochon collecteur qui récolte microplastiques et petits organismes vivants.
Nous avons réalisés plusieurs stations de prélèvement dans la zone d’accumulation supposée. Les contenus des collecteurs sont ensuite directement congelés à bord.
L’expédition 100% hauturière a duré 21 jours et a permis de réaliser 25 stations de prélèvement Manta, soient 76 pochons collectés.
Le trajet de la mission :
Au départ de la Réunion, une grande boucle de près de 3000 milles qui va nous mener le long du 33ème parallèle sud, sur les traces des microplastiques.