Les baleines de Mohéli avec Megaptéra

baleines moheli

Lieu : Moéhli

Réalisée en 2008

Chef de mission : Michel VELY - Megaptéra

Embarquement des 8 Mégapteriens de la première heure à Mayotte pour une semaine d’observation sur les baleines de Moheli.

Michel Vély – président de l’association Megaptera.
Martine Vely – trésorière de l’association Megaptera
Jean-Jacues Vély – Ecovolontaire
Serge Dibenedetto – Ecovolontaire
Njaratiana Fenobasina Rabearisoa – Ecovolontaire – biologiste
Daniel Jouannet – Ecovolontaire
Françoise Jouannet – Ecovolontaire

Nils Bertrand – Fondateur de Sea Blue Safari à Mayotte. passionné depuis les premières heures de l’association. (www.seabluesafari.com)

Jour 1

Embarquement et départ de Mayotte en début d’après-midi. Nous passons la passe nord de Zamboro vers 17h00 et mettons cap sur Moéhli. La nuit est belle et promet une navigation tout en douceur. Un petit vent de travers nous pousse tranquillement vers les Comores.
Pour cette première nuit de navigation, les « montagnards », Serge et Jean-Jacques ont un peu de vague à l’âme et s’amarinent doucement .

Jour 2

Au petit matin, nous sommes en vue de Mohéli et, pour notre plus grand plaisir, c’est un véritable festival de baleines qui nous accueille : plus de 20 baleines sont observées dès les premières heures. Nils plonge son hydrophone et nous écoutons les chants rauques et gutturaux de plusieurs baleines mâles appelés aussi chanteurs.
Nous faisons même une première mise à l’eau : sous la direction de Nils, nous nageons en silence en direction de la baleine et de son baleineau mais la visibilité n’est pas excellente et nous ne parvenons qu’à l’apercevoir lorsqu’elle sonde.

Jour 3

De très bonne heure, Michel, Martine et Nils ont débarqué avec un jerrican d’essence (il n’y a pas d’essence en ce moment sur Mohéli) et vont traverser l’île en voiture pour s’occuper des formalités.
De notre côté, nous partons, accompagnés de Thahomba et Macoué (deux marins Mohéliens formés par Mégaptera à l’observation des baleines) pour un grand tour au sud des îles. Nous nous dirigeons vers la limite sud-ouest du plateau pour suivre ensuite le tombant. Nous faisons 8 observations. Une baleine et son baleineau nous offrent même un show époustouflant de sauts et de « claques » caudales (lorsqu’elle tape violemment l’eau avec sa queue)
A midi nous retrouvons comme prévu le reste de l’équipe accompagnée du capitaine du port et du responsable de l’immigration. Ces derniers, peu aimables, veulent visiter le bateau et inspectent les cabines, accompagnés de près par Anne ou Tombo
Au déjeuner, Michel nous affirme avoir vu à l’arrière du bateau, à 20 mètres du récif une baleine sortir de l’eau. Tout le monde se gausse et accuse le rosé de troubler sa vision ! Michel, sûr de son fait parie 100 euros. Tout le monde se calme et commence à scruter la mer avec ferveur. Et, surprise !! Nous voyons apparaître à l’endroit indiqué une baleine et son baleineau. S’en suit une mise à l’eau magique où 5 d’entre nous ont le plaisir de voir évoluer à moins de 2 mètres d’eux un de ces géants des mers. Pour Rafaël et Njara, c’est une grande première et ils en reviennent un peu impressionnés mais surtout émerveillés et enthousiastes.
Dans l’après-midi, nous reprenons nos observations. Décision est prise de se diriger vers le Sud Est où nous retrouvons nombre de baleine. En fin de journée, la tête pleine d’images, nous nous dirigeons vers le mouillage situé au creux de Ouénéfou au nord de Chandzi. Au coucher du soleil, s’organise une partie de wake où Nils fait preuve d’une technique de choc. Rafaël, moins chevronné tente de nouvelles figures, poussé par la compétition implicite entre les deux compétiteurs. Njara quant à elle, nous éblouie par sa témérité, mais aujourd’hui, elle ne sortira pas de l’eau, juste de grandes éclaboussures, non moins impressionnantes !!

Jour 4

Ce matin, l’équipe se divise en deux : il y a les aficionados des baleines qui restent sur le bateau et les touristes qui débarquent pour visiter Nioumachoua et aller voir la faune locale, makis et roussettes. De notre coté, nous embarquons Rénati, son fils, ses trois filles et son père Abada (président des maires de Mohéli) âgé de 82 ans. Il n’est jamais allé à la rencontre des baleines. Il découvre et s’émerveille de tout sous le sourire moqueur de ses petits enfants.
Il faut dire que nous avons eu la chance d’observer une baleine et son baleineau nageant sur le dos puis le baleineau ouvrant grand la gueule nous permettant de distinguer nettement ses petits fanons. A midi nous débarquons l’ancêtre qui fatigue un peu et nous récupérons nos touristes, pour une nouvelle après-midi d’observation. Le vent est monté et la houle aussi. En conséquence nous nous dirigeons vers l’ouest. Nous avons droit à des sauts en série, magnifiques. Où que nous allions autour de Mohéli, il y a toujours des baleines en quantité, toutes prêtes à nous faire leur show. Le soir, nous mouillons à l’abri de la houle près de la cascade, le lieu est féerique emprunt d’une douceur remarquable.

Jour 5

Ce matin, après un snorkeling sur le tombant de la cascade, magnifique spot pour le corail, nous nous dirigeons vers Nioumachoua pour embarquer. Bush et Thahomba, pour une nouvelle journée d’observations. Bush fait parti du cabinet ministériel et s’occupe aussi du tourisme qui est potentiellement la plus grande ressource de l’île. Nous lui faisons part de nos réserves quant à l’accueil réservé aux bateaux de passage. Le personnage est très intéressant et l’on remarque immédiatement son attachement à Mohéli. Depuis toujours il se tient en retrait de la politique, mais aujourd’hui il se trouve au sein du gouvernement et peut en son sein plaider la cause d’un écotourisme ou l’accueil est la première pierre de l’édifice. Décision est prise que les bateaux voulant faire leurs formalités à Mohéli prendrons contact directement avec lui afin que leur accueil soit facilité. Avec un soucis de transparence qui rassurera les plaisanciers, il les informera avant leur arrivée du coût du visa, des droits de port et de la possibilité de faire son entrée au sud, bien plus accessible que le nouveau port de Fomboni.
Cheikh Moussa Iboura dit BUSH
Tel Mobile : 00269 – 335 79 24 tel Domicile : 00269 – 772 60 32 tel bureau : 00 269 – 09 02 E-mail adresse : bushmoussa@yahoo.fr

Au soir, la mer s’est calmée et nous pouvons reprendre notre mouillage de Ouènèfou. Thahomba nous a certifié que non loin du mouillage il y avait de nombreuses raies Manta qui batifolent tout au long de l’année. Nous sommes un peu septiques compte tenu de la saison, mais nous tentons le coup en compagnie de Françoise et Daniel. Nous plongeons donc à l’heure convenue au bon endroit, mais de raie manta, nous ne voyons aucune trace !!! La plongée en elle même s’avère décevante et le paysage est fantomatique par 20 mètres de fond.

Jour 6

Après le petit déjeuner, nous débarquons Saïd et nous nous dirigeons sur l’îlot n’Chaco à l’est de l’île. Ce rocher abrite des oiseaux. Sur le trajet, nous observons encore de nombreuses baleines. Puis après un petit snorkeling, nous reprenons notre route pour Mayotte. Le retour à la case départ se fera au moteur (le vent n’est pas au rendez-vous). Un dernier constat, une fois dépassé le plateau Mohélien à l’est, nous ne faisons plus de rencontre de baleines, pourtant la mer est d’huile et il aurait été impossible de les manquer.

Merci à Mégaptera. Outre le plaisir de les avoir à bord, nous avons vu plus de baleines en 4 jours que tout au long de notre vie sur l’eau. Nous avons tous vécu des moments rares, pour des rencontres extraordinaires, dont une particulièrement magique pour Rafaël sous l’eau si près si près tout en douceur.
Nous espérons que les Mohéliens accueillis à bords seront les porte- paroles des actions entreprises par Mégaptera pour la sauvegarde du Parc Marin. Et que le résultat en sera un écotourisme productif ….

UN GRAND MERCI A TOUS !!!!